Herault
Félicitions à Domnique et Marojolaine Villey-Migraine Administratrice de la Fédération Environnment Durable et à l'ensemble du collectif qui lutte contre les éoliennes
Les sept éoliennes de Bernagues sur l'Escandorgue devront bien être démontées
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Dominique et Marjolaine porte-paroles d’un collectif regroupant une soixantaine d’associations. MIDI LIBRE - A.M.
Energie, Société, Lunas
Publié le 13/12/2023 à 19:00
Après la cour de cassation de Montpellier, la cour de renvoi de Nîmes a de nouveau donné raison aux opposants la semaine dernière. Le promoteur du parc, situé sur Lunas, riverain de Lodève, Les Plans et Roqueredonde peut encore retourner en cassation.
Marjolaine Villey-Migraine incarne le visage de la contestation au site éolien de Bernagues sur les hauteurs de Lunas, entre Escandorgue et Lodévois. Cela fait bientôt 20 ans que La Lodévoise porte la parole du collectif "Pour la protection des paysages et de la biodiversité 34-12" et depuis six jours, son téléphone ne cesse de sonner pour des sollicitations médiatiques.
Après avoir fait annuler le permis de construire en 2017, les opposants et l’association nationale environnementale Sites et Monuments, viennent d’obtenir devant la cour de renvoi de Nîmes le démantèlement des 7 éoliennes industrielles.
Deux victoires sur la forme et sur le fond
"Cette décision fait écho à celle de la cour de cassation qui a jugé que l’annulation de l’arrêté préfectoral pour insuffisance de l’étude d’impact pouvait servir de fondement à une action en démolition." raconte Marjolaine Villey-Migraine qui, avec des manifestants avait symboliquement démantelé une fausse éolienne devant le portail du site en avril 2018, deux ans après l’implantation du parc, alors que le Conseil d’État venait d’annuler le permis. "Après la forme en cassation, la cour de renvoi nous donne raison sur le fond. On arrive à la fin d’un long ping-pong juridique entre associations et promoteur."
Une décision saluée avec les membres du collectif et de l’association de soutien Vigilance Patrimoine Paysager et Nature dans leur QG Lodévois, dès le lendemain de l’annonce.
La fin d’une saga judiciaire
"Nous sommes contents de voir se terminer de cette façon cette saga judiciaire, c’est une grande victoire pour nous, poursuit Marjolaine. Au-delà du volet paysager avec de nombreux parcs qui encerclent et saturent aujourd’hui le massif de l’Escandorgue, ces éoliennes tuent des espèces protégées, 1 000 oiseaux et chauve-souris par an sur ce parc." En rappelant la mort d’un aigle royal et d’un vautour moine ces derniers mois.
"Nous resterons vigilants et mobilisés jusqu’à l’enlèvement des machines. L’éolien industriel rapporte surtout aux promoteurs. Pour nous, la priorité doit être mise sur d’autres énergies renouvelables, comme la géothermie." précisent des opposants qui espérent que cette décision ouvrira la voie à d’autres démantèlements.
La société Énergie Renouvelable du Languedoc a désormais un délai de 15 mois pour enlever ses éoliennes, sous astreinte de 3 000 € par jour pendant 180 jours. Elle a aussi la possibilité de s’adresser à nouveau à la Cour de Cassation.
Article papier du 14 decembreTélécharger l'article
De nombreux medias français et internationaux ont cité cette victoire
Première en France : la justice ordonne la démolition de sept éoliennes au nord de Montpellier
C'est une première en France : la cour d'appel de Nîmes, statuant au civil, a ordonné la démolition des sept éoliennes ERL du parc de Bernagues, à Lunas, au nord de Montpellier.
https://actu.fr/occitanie/lunas_34144/premiere-en-france-la-justice-ordonne-la-destruction-de-sept-eoliennes-au-nord-de-montpellier_60433075.html
NATIONAL
DESTRUCTION DES ESPECES PROTEGEES
Une décision de justice importante
Chères mesdames, chers messieurs,
La cour administrative d’appel de Lyon vient de juger, entre autres, que la destruction d’habitats d’espèces protégées requérait la délivrance d’une dérogation et ce, sans qu’elle ait estimé nécessaire de quantifier l’importance de cette destruction. En d’autres termes, la destruction avérée de tout habitat d’espèces protégées, quelle qu’en soit l’importance, fait basculer un projet dans le champ d’application de la dérogation. C’est ainsi un solide point d’appui pour notre combat que nous offre la cour de Lyon.
Vous trouverez l’arrêt ici.
Veuillez croire, chères mesdames, chers messieurs, à l’assurance de mes sentiments dévoués.
Francis MONAMY
Cordialement
Jean-Louis Butré
Président
Fédération Environnement Durable
environnementdurable.org
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tel 06 80 99 38 08