Eoliennes: la faillite programmée 

 

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dimanche 19 mai 2024 01:28
 
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Communication d’urgence

 
 Eoliennes: la faillite programmée 

La société Siemens Energie second constructeur mondial d’éoliennes basée en Allemagne est au bord de la faillite. L'action s'est effondrée de 40% à Francfort. Cette société a lancé un Sos au gouvernement allemand pour être renflouée à des nivaux vertigineux de 15 milliards d'euros.

Depuis le mois d'août des défauts majeurs ont été constatés dans les éoliennes fabriquées par ce constructeur, qui annonce arrêt des prises de commandes (et peut-être des livraisons ?)
 
 En France de nombreux parcs éoliens sont équipés de turbines Siemens.

 La loi d’accélération irresponsable votée par le parlement français , basée sur le doublement ou triplement du parc éolien terrestre  et la construction de 50 parcs éoliens offshores est une erreur stratégique majeure qui conduit à la ruine le  système électrique de la France.
 Tous les indicateurs économiques actuels  ( européens et américains ) indiquent que  cette industrie    subventionnée depuis plus de 20 ans est incapable d'assurer aux réseaux une électricité fiable, compétitive et décarbonée. Elle met en danger la sécurité et l'indépendance des pays qui l'ont pris comme modèle de leur futur énergétique.

 L'obscurantisme et l'obsession du gouvernent français à vouloir "coûte que coûte" accélérer dans cette direction éolienne est invraisemblable
J.L. Butré
Voir article de la FED dans
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Siemens Energy arrête de prendre des commandes pour ses éoliennes défectueuses et en appelle à la garantie de l’Etat

Contraint à ne plus accepter de commandes pour ses turbines défectueuses et donc à assécher les rentrées d’argent de sa filiale éolienne en difficultés, Siemens Energy prévient que les pertes pour 2024 seront plus importantes que celles prévues par les analystes financiers. Elle confirme avoir requis des garanties de l’Etat. L’action s’effondre de 40% à Francfort.

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(Siemens Energy)
Publié le 26 oct. 2023 à 14:14Mis à jour le 26 oct. 2023 à 16:21

Siemens Energy confirme avoir appelé l’Etat allemand à la rescousse. Le deuxième plus gros fabricant mondial d’éoliennes, via sa filiale Siemens Gamesa, plonge de 40% à la Bourse de Francfort, du jamais vu, après avoir prévenu qu'elle prévoyait des pertes plus importantes que les anticipations du marché pour son activité de turbines en 2024 (sachant que les consensus Bloomberg et FactSet indiquent que les analystes attendaient non pas des pertes mais des bénéfices).

En plus de l’augmentation du coût de l’acier et des taux d’intérêt élevés qui affectent le danois Vestas, leader mondial, ainsi que tous les acteurs du secteur, l’entreprise est confrontée à des problèmes de qualité pour ses turbines éoliennes terrestres 5.X. Des problèmes de vibrations avaient été détectés au printemps et, après un examen approfondi, le dirigeant de Siemens Gamesa, Jochen Eickholt, avait indiqué en juin que « les résultats sont encore pires que ce que j'aurais pu imaginer. » Il était question d'un « taux de défaillance [de composants] significativement accru. »

Siemens Energy a déclaré aujourd’hui que les prises de commandes et que le chiffre d'affaires de Siemens Gamesa pour l'exercice 2024 devraient être inférieurs aux prévisions des analystes financiers, et que les sorties de trésorerie, elles, seront plus élevées. Elle a stoppé les prises de commandes pour sa plateforme 5.X, a-t-elle prévenu ce matin.

Cette semaine, l’agence d’informations financières Bloomberg rapportait que, si Siemens Energy travaillait toujours à la réparation de sa turbine terrestre 5.X, le groupe envisageait aussi de concevoir une nouvelle turbine. « Si cela se confirme, il s'agirait d'un coup dur. Elle serait très coûteuse (jusqu'à 1 milliard d'euros ?) et écarterait probablement le groupe du marché de l'éolien terrestre pendant plus de 18 mois », s’inquiétait hier l’analyste Gael de-Bray, chez Deutsche Bank. L’information l’a poussé à réduire son objectif de cours de 17 à 13 euros, tout en maintenant sa recommandation à « conserver ».

« Nous continuons de penser que Siemens Energy doit vendre des actifs et lever des fonds propres pour renforcer son bilan en prévision d'éventuelles provisions supplémentaires et de la normalisation du besoin en fonds de roulement », estimait hier Gael de-Bray.

Communication d’urgence

Pour renforcer son bilan, l’entreprise munichoise a fait savoir après l’ouverture de la Bourse qu'elle évaluait diverses mesures et a confirmé les informations parues plus tôt dans la presse allemande qu'elle était notamment en pourparlers préliminaires avec le gouvernement pour obtenir des garanties qui lui serviront à prendre en charge des commandes pour des projets plus longs, en particulier dans le domaine du gaz et de l'électricité. C’est de la branche « Gas & Power » qu’elle tire les deux tiers de son chiffre d’affaires. Et le conglomérat Siemens AG, qui détient près d’un quart de Siemens Energy, ne veut plus fournir davantage de garanties, selon Bloomberg qui cite des personnes familières de la question.

Les hebdomadaires WirtschaftsWoche et Spiegel rapportaient tôt ce matin que l'entreprise, craignant d'avoir du mal à obtenir le soutien des banques, avait contacté le gouvernement pour obtenir des garanties de plusieurs milliards d’euros : jusqu’à 15 milliards, selon WirtschaftsWoche.

En août, l'entreprise avait déclaré que les problèmes croissants liés aux turbines défectueuses et des contrats non rentables devraient se traduire par une perte nette de 4,5 milliards d'euros cette année. Les contrats publics ont été signés avant la flambée des prix des prix des matières premières et doivent maintenant être honorés sur des bases de coûts bien supérieurs.

L’aventure éolienne en Allemagne, qui se voulait formidable pour gérer l’après-charbon, la diversification de l’économie et une source de croissance future, tourne à la débâcle. Siemens Energy a perdu 70% de sa valeur depuis son introduction en Bourse en septembre 2020 à 22,01 euros. Pourtant, la demande est forte dans un monde qui cherche à se décarbonner. 

Le plan d'action de l'Union européenne pour verdir son énergie « ne prévoit que peu ou pas de soutien monétaire supplémentaire pour l'industrie et s'abstient d'introduire des mesures préventives contre les concurrents chinois », se désolait ce matin un analyste de la banque Barclays.

Marjorie Encelot

 
 
 

Les taux élevés et l’inflation des coûts industriels font dérailler les plans des grands investissements « verts » aux Etats-Unis, en particulier dans l’éolien offshore. Les entreprises concernées – américaines mais aussi européennes – sont massacrées en Bourse.

Par (New York, correspondant)

Publié le 09 octobre 2023 à 05h45, modifié le 09 octobre 2023 à 11h53

Après l’exubérance financière, la gueule de bois. Le secteur des énergies renouvelables aux Etats-Unis déchante. Avec une activité particulièrement touchée : les projets d’éoliennes en mer. L’administration Biden vise l’installation de 30 gigawatts d’énergie éolienne offshore d’ici à 2030 – l’équivalent de trente réacteurs nucléaires —, essentiellement sur la côte est des Etats-Unis. De quoi alimenter environ 10 millions de foyers, contre pratiquement zéro actuellement. La France vise 5 gigawatts d’ici à 2028. Mais les projets sont au bord du naufrage. Hausse des taux d’intérêt pour les programmes financés par de la dette, envolée des coûts de fabrication et des matières premières, manque de main-d’œuvre qualifiée, défaillance des fabricants de turbines, notamment Siemens, pénurie de câbles… L’addition des projets s’envole, au point que leurs promoteurs, le plus souvent des industriels européens associés à un opérateur américain, menacent de jeter l’éponge.

L’espagnol Iberdrola a payé 60 millions de dollars (57 millions d’euros) pour se retirer de deux accords de production d’énergie éolienne offshore dans le Massachusetts signés en 2021 et 2019. Cet été, le norvégien Equinor et le britannique BP ont demandé à renégocier les prix de l’électricité de trois projets au large de New York. Le danois Orsted et son partenaire américain Eversource ont fait la même chose, expliquant que sinon « ils ne seraient pas en mesure d’obtenir une décision finale d’investissement ». Orsted a perdu en Bourse le quart de sa valeur lorsqu’il a annoncé fin août une perte potentielle de 2,34 milliards de dollars sur ses projets américains, soit la moitié de son investissement.

Au total, la hausse de la facture présentée par les opérateurs aux pouvoirs publics est de l’ordre de 50 %. Soucieux d’épargner leurs contribuables locaux, les six gouverneurs des Etats côtiers concernés, notamment ceux de New York et du Massachusetts, ont
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Cordialement
Jean-Louis Butré
Président
Fédération Environnement Durable

environnementdurable.org
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tel 06 80 99 38 08
 
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