| Communiqué de presse de la Fédération Environnement Durable
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| Bretagne : des fouilles au cœur d’un site inscrit à l’UNESCO — Les associations exigent l’arrêt immédiat et menacent d’actions juridiques | ERDEVEN (Morbihan), 7 octobre 2025 – Trois associations de défense du patrimoine ont alerté la Fédération Environnement Durable (FED), association agréée pour la protection de l’environnement, sur une atteinte majeure portée aux mégalithes du Morbihan, proches du site de Carnac et récemment inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Des fouilles archéologiques engagées pour le compte du Réseau de Transport d’Électricité (RTE), dans le cadre du raccordement du nouveau parc éolien offshore de Bretagne Sud, ont débuté le 15 septembre et, selon les associations, portent déjà atteinte à l’intégrité du site.
| | | Les opérations engagées par l’ Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) pour RTE se fondent sur un arrêté préfectoral de novembre 2024, antérieur au classement du site au patrimoine mondial le 12 juillet 2025. Les associations rapportent des dégradations observées le 4 octobre à Crucuno (arbres arrachés, sols bouleversés, pierres déterrées). Elles ont saisi la ministre de la Culture et l’UNESCO pour demander la suspension immédiate des travaux. | Risques juridiques nationaux Les fouilles et sondages archéologiques réalisées sans autorisation ou en violation des prescriptions réglementaires peuvent constituer des infractions punies au titre du Code du patrimoine. Des sanctions financières et pénales sont prévues pour les atteintes au patrimoine et la dégradation d’éléments protégés : jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende (articles L531–L544 du Code du patrimoine). Risques et procédures au niveau de l’UNESCO En tant qu’État partie à la Convention du patrimoine mondial, la France doit protéger les biens inscrits et informer le Comité du patrimoine mondial de tout projet susceptible de les affecter. L’UNESCO peut engager une procédure de suivi réactif, inscrire le site sur la Liste du patrimoine mondial en péril, voire envisager sa radiation. Atteinte à l’image internationale de la France La France, s’expose à une perte de crédibilité internationale si elle ne protège pas un bien récemment inscrit. Une telle situation affaiblirait sa position au sein de l’UNESCO et ternirait son image à l’étranger. Demandes des associations Les associations Sites & Monuments, Les Gardiens du Large, et la Fédération de Protection de la Baie de Quiberon, des îles et du grand site dunaire demandent : - La suspension immédiate des fouilles et travaux ; - Une vérification publique du cadre juridique ayant permis leur ouverture ; - L’ouverture d’une enquête administrative et judiciaire pour déterminer les responsabilités ; - L’information du Secrétariat du patrimoine mondial de l’UNESCO et la mise en place d’un dialogue de sauvegarde.
« Il en va de la protection d’un patrimoine d’importance mondiale et de la responsabilité de la France face à la communauté internationale », déclarent Anne-Marie Robic (Sites & Monuments), Nathalie Beauzemont (Les Gardiens du Large) et Noëlle Bonnetain (Fédération de Protection et d’Aménagement de la Baie de Quiberon, des Îles et du Grand Site Dunaire). Contacts presse : - Anne-Marie Robic – Sites & Monuments – anne-marie.robic@wanadoo.fr - Nathalie Beauzemont – Les Gardiens du Large - Noëlle Bonnetain – Fédération de Protection de la Baie de Quiberon, des îles et du grand site dunaire
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| ERDEVEN (Morbihan, France), October 7, 2025 – French heritage groups have alerted the Fédération Environnement Durable (FED), a nationally recognized environmental NGO, to what they describe as a major threat to the megalithic heritage near Carnac, recently added to the UNESCO World Heritage list in july Preventive excavations commissioned by the French power-grid operator RTE, as part of the connection works for the new Brittany-South offshore wind farm, began on September 15 and are already causing damage to the site’s integrity, according to the associations. The works, carried out by France’s national archaeology institute INRAP, rely on a permit issued before the UNESCO listing, which activists say is now invalid. Photos taken this month show bulldozed areas and uprooted stones, prompting calls for an immediate halt and a government inquiry. Under French law, damaging a protected site carries penalties of up to three years in prison and €45,000 in fines. The groups have alerted France’s culture ministry and UNESCO, warning the case could tarnish the country’s reputation as a guardian of world heritage.
Press contact Jean-Louis Butré +33680993808 Contact@environnementdurable.net
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